Les signes de la main
14.02.2024

Un jour, l’artiste bulgare Valery Poshtarov, père de deux fils (10 et 12 ans) s’est dit que l’habitude de leur donner la main dans la rue allait bientôt se perdre. C’est alors qu’il a demandé à ses propres père et grand-père de se prendre par la main. Et puis il a continué, avec des hommes croisés au gré de ses pérégrinations ou sur les réseaux sociaux. Le résultat est une série d’une simplicité et d’une tendresse folle, qui saisit la relation entre un père et son fils adulte à travers ce geste dont ils n’ont plus l’habitude. Que se passe-t-il alors ? Un camaïeu d’émotions enchevêtrées, entre gêne, hésitation, voire franche réticence, et fierté, joie, voire défi assumé à l’idée traditionnelle qu’un homme ne fait pas étalage de ses affections. Certains, même, n’y arrivent pas et s’en sortent avec une poignée de main. Il y a tout cela à lire sur les images de Valery Poshtarov, faites en Bulgarie et en Géorgie, et un peu plus : « Dans un monde qui se fragmente, se tenir par la main devient une prière silencieuse, une façon de se rassembler à nouveau », explique le photographe. (© Valery Poshtarov)
Un jour, l’artiste bulgare Valery Poshtarov, père de deux fils (10 et 12 ans) s’est dit que l’habitude de leur donner la main dans la rue allait bientôt se perdre. C’est alors qu’il a demandé à ses propres père et grand-père de se prendre par la main. Et puis il a continué, avec des hommes croisés au gré de ses pérégrinations ou sur les réseaux sociaux. Le résultat est une série d’une simplicité et d’une tendresse folle, qui saisit la relation entre un père et son fils adulte à travers ce geste dont ils n’ont plus l’habitude. Que se passe-t-il alors ? Un camaïeu d’émotions enchevêtrées, entre gêne, hésitation, voire franche réticence, et fierté, joie, voire défi assumé à l’idée traditionnelle qu’un homme ne fait pas étalage de ses af
Didier Pourquery