L’ode aux boutiques perdues
12.05.2024
© Thibaut Derien
La vie est farce, parfois, même quand elle est garce. C’était premier mai et je venais d’apprendre comme tout le monde, au matin, le décès de l’écrivain Paul Auster. Tristesse. Mais en ouvrant Instagram quelques minutes plus tard, encore imprégnée de cette nouvelle, la première image qui m’apparut était signée Thibaut Derien, photographe-poète dont j’aime depuis longtemps les escapades dans les rues fanées des bourgs inaperçus. L’image représentait un établissement dont le nom trônait, l’air crâne, au-dessus d’une porte en arc de cercle vitrée à petits carreaux : « Au Terminus ».
Sourire. Car Paul Auster aurait adoré la coïncidence, lui qui écrit : « Rien n’est réel, sauf le hasard. » Non, cette rencontre virtuelle n’est
Sandrine Tolotti