L’esprit de l’es­ca­lier

Chaque année, cela revient au printemps, en rituel immuable et sym­bo­lique de la saison qui avance, avec Roland-Garros en embuscade, et ce que cela convoque à l’esprit de réunions de copro­prié­té, de révisions à accélérer, d’examens à passer, de spec­tacles d’écoles ou de conser­va­toires à applaudir, de bilans à finir, de vacances à préparer, de salades-barbecues-et-petit-rosé, tout cela susurré par la montée de vingt-quatre marches quel­conques ; pourtant, elles élec­trisent une partie du monde. Et moi, en voyeuse au carré qui aime regarder ce qu’on regarde, je suis chaque fois fascinée et indignée par la montée des marches du Festival de Cannes. Fascinée par la capacité qu’a cet escalier sans âme de se méta­mor­pho­ser en ascension de l’Olympe, aidé